« Difficile de résister à son charme ! » – The New York Times
Le voyage de Babar : Le retour au pays des éléphants, de Raphael Mostel, sera présenté en première mondiale dans sa version orchestrale par l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Dina Gilbert, le 15 mai à 13 h 30 à la Maison symphonique de Montréal. Les comédiens Sophie Cadieux et Pierre Brassard assureront la narration en français.
* Jean de Brunhoff, aquarelle originale pour Le Voyage de Babar, 1932, Collection BnF, utilisation autorisée
L’œuvre du renommé compositeur américain Raphael Mostel est basée sur un album du même titre de l’auteur-illustrateur Jean de Brunhoff, classique de 1932 et second livre de la série adorée Babar. Maurice Sendak a déjà écrit : « Mon préféré parmi les livres de Jean, est Le voyage de Babar, qui est rempli d’affolants et amusants rebondissements…c’est un tour de force. » En racontant l’histoire scène par scène, la partition innovatrice de Mostel voyage dans un riche univers d’idées musicales initiant aux joies et au pouvoir de la musique. Bien que l’œuvre puisse plaire à tous, Mostel souhaite encourager les jeunes à comprendre la musique pour qu’ils en fassent ensuite eux-mêmes. Kent Nagano, directeur musical de l’OSM, décrit la musique du Babar de Mostel comme « merveilleusement spirituelle et universelle ».
« Je suis ravi que la première mondiale de cette nouvelle version orchestrale du Voyage de Babar soit présentée par l’un des meilleurs orchestres du monde dans l’une des meilleures salles de concert du monde. Je ne peux m’imaginer une ville, une salle et un orchestre plus appropriés pour lancer cette nouvelle œuvre basée sur un classique français emblématique », dit Raphael Mostel.
De plus, cette prestation de l’OSM intègre en première mondiale un diaporama réalisé par le compositeur des célèbres illustrations de Brunhoff en haute définition sur écran géant. La Bibliothèque nationale de France, la Morgan Library, la Collection Kendra et Allan Daniel ainsi que plusieurs collectionneurs privés ont fourni des copies numérisées en haute résolution des aquarelles originales pour le spectacle de Mostel. Jack Lindholm, Sharon MacNair, Jeff Young et Mostel ont travaillé aux effets visuels.
Cette première, qui fait partie de la série Jeux d’enfants de l’OSM, est complétée par la seule autre œuvre de concert autorisée d’un livre de Babar de Jean de Brunhoff : il s’agit de la composition de 1940 de Francis Poulenc basée sur son premier livre, L’Histoire de Babar, le petit éléphant, dans la version orchestrale de Jean Françaix. Mostel et Poulenc sont les deux seuls compositeurs à avoir obtenu l’autorisation de la famille de l’auteur. Ce sera la première fois que les deux œuvres seront entendues au cours d’un même concert.
« En présentant ma version du second livre de Babar avec la version de Poulenc du premier livre, l’OSM a fait un superbe choix de programme, dit Raphael Mostel. Poulenc a donné énormément de plaisir au public au cours des soixante-quinze dernières années. J’espère que ma suite de l’histoire sera également adoptée et fera autant honneur au génie de Jean de Brunhoff. Le Babar de Poulenc commence avec l’enfance de son héros et se conclut par son couronnement et son mariage avec sa reine, Céleste. Le deuxième livre est si riche en événements que cela m’a amené à composer une œuvre deux fois plus longue que celle de Poulenc. C’est pourquoi, quand l’OSM m’a demandé une version de mon œuvre qui pourrait être jumelée à celle de Poulenc, j’ai divisé Le voyage de Babar en deux parties plus courtes pouvant être jouées séparément : la Lune de miel de Babar et Céleste, et le Retour au pays des éléphants, où ils restaurent la paix et le bonheur.
Bien que le concert du 15 mai de l’OSM représente la première mondiale officielle de cette nouvelle version orchestrale du Voyage de Babar : retour au pays des éléphants, l’OSM a déjà présenté l’œuvre trois fois en novembre 2015 à l’occasion de concerts pour des écoles. Avec la permission de l’OSM, une partie de la Lune de miel a aussi été jouée par le New York Philharmonic en décembre. Le président de l’orchestre, Matthew VanBesien, a déclaré : « l’œuvre a fait très belle impression et les jeunes présents dans la salle semblaient vraiment enchantés. »
La partition originale du Voyage de Babar pour huit musiciens a été commandée pour un CD lancé au Japon par S.T Semba de Toshiba/EMI. La version originale pour octuor de l’œuvre fantaisiste a été jouée avec beaucoup de succès depuis 1998, avec un éventail de narrateurs célèbres dont Phylicia Rashad, Bobby Short, Jerry Stiller et Anne Meara, ainsi que Laurent de Brunhoff, le fils aîné du créateur de Babar. La seule et unique collaboration de l’histoire entre la Guilde du Metropolitan Opera et le New York City Opera a été une utilisation de la version originale pour octuor du Voyage de Babar de Mostel pour initier à la musique et à la musique de théâtre dans le cadre de leurs programmes éducatifs.
En dédiant des scènes spécifiques de cette version orchestrale à de généreux donateurs, le compositeur, en association avec GOH Productions, a soutenu le financement requis à la création de cette nouvelle version du Voyage de Babar. La version orchestrale complète de Retour au pays des éléphants est dédiée à la mémoire d’Anna-Maria Kellen, en remerciement de sa générosité exceptionnelle.
Salué par The New York Times pour avoir « créé un répertoire d’œuvres envoûtantes », Raphael Mostel est un des compositeurs actuels les plus populaires et polyvalents. La grande variété de ses œuvres – tant pour les ensembles de musique classique conventionnels, comme son Babar, que pour des instruments non occidentaux comme les Tibetan singing bowls et les chofars – lui a valu les louanges du Los Angeles Times : « il n’y a pas d’imaginaires aux horizons plus lointains que ceux de Mostel. »
Mostel a aussi reçu une commande d’œuvre pour les Cuivres de l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam pour commémorer l’anniversaire de la libération des Pays-Bas de l’occupation nazie ; Alex Ross, critique musical du New Yorker, a choisi son Night and Dawn (2005) comme l’une des œuvres importantes de l’année. Son Tibetan Singing Bowl Ensemble : New Music for Old Instrumentssm, qu’il a fondé et dirige, est connu pour ses prestations rituelles que bien des observateurs ont cru, à tort, originaires d’une autre culture, d’un autre temps, d’un autre lieu. L’ensemble a fait l’objet d’une exposition rétrospective à la New York Public Library for the Performing Arts du Lincoln Center, et a aussi été présenté au Lincoln Center, au Metropolitan Museum of Art, à la Asia Society, et ses prestations ont été diffusées à la National Public Radio ainsi qu’à travers le monde. L’espace est un élément-clé de plusieurs de ses compositions, comme son œuvre la plus imposante, « Ceremonial for the Equinox, an acoustic music ritual, » commandé par la Cathédrale St. John the Divine de New York. L’œuvre pour 45 musiciens (incluant un septuor de chofar), a été décrite comme une « célébration rituelle enchantée » par le Los Angeles Times. L’un des programmes les plus souvent demandés à la station new-yorkaise WNYC est la performance en direct de Mostel’s Swiftly, How Swiftly… et The River, composé et interprété pour les commémorations d’Hiroshima et de Nagasaki, au Japon, par son Ensemble, en 1987, et dédié aux victimes des bombardements.
En tant que professeur, Raphael Mostel a collaboré depuis 2008 avec l’architecte reconnu Steven Holl à l’Architectonics of Music Studio de l’École d’architecture (GSAPP) de la Columbia University, une institution de renommée internationale. Les écrits de Mostel et ses entretiens avec des artistes tels qu’Olivier Messiaen ont été publiés dans The New York Times, The Forward, le Deutsche Welle, le magazine japonais Ongaku Geijutsu, et Klassiskmusikkmagasin. Raphael Mostel est un neveu de l’acteur renommé Zero Mostel. Il vit à New York.
Le voyage de Babar & autres escales
Dimanche 15 mai à 13 h 30, Maison symphonique de Montréal
Billets : 16 $ à 42 $ | OSM.CA | 514 842-9951